Saviez-vous que près de 100 000 personnes au Canada et 25 000 personnes au Québec vivraient avec cette maladie?

 

La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative. Elle se définie par une perte progressive des neurones de la substance noire du cerveau qui sécrètent et produisent la dopamine. La dopamine est un neurotransmetteur important du cerveau, car elle est entre autre essentielle pour la réalisation et le contrôle des mouvements.

 

 

Les causes

 

À ce jour, les causes exactes de la maladie de Parkinson ne sont pas encore exactement connues. La maladie serait causée par plusieurs facteurs. Il y a deux principales hypothèses, soit l’hypothèse environnementale et l’hypothèse génétique.

Des études émettent l’hypothèse que l’exposition aux pesticides pourrait favoriser l’apparition de la maladie. Par rapport à l’hypothèse génétique, il y aurait 6 gènes d’identifiés qui pourraient être en lien avec la maladie.

 

 

Les symptômes

 

Un des symptômes qui est le plus connu de la maladie est le tremblement, mais il est faux de croire que c’est le seul. Il existe une multitude de symptômes qui varient d’une personne à l’autre. Il est important de savoir que deux personnes ayant la maladie de Parkinson n’ont pas nécessairement les mêmes symptômes.

Toutefois, il existe 4 principaux symptômes moteurs de la maladie, soit les tremblements de repos, l’akinésie et la bradykinésie, la rigidité et l’instabilité posturale.

 

  • Le tremblement de repos (donc sans mouvement volontaire) :

C’est le symptôme qui est le plus rependu et le plus connu de la maladie. Le tremblement débute généralement d’un seul côté et on peut l’observer, par exemple, par un tremblement des doigts d’une main.

 

  • L’akinésie et la bradykinésie :

L’akinésie se caractérise par une absence ou une rareté de mouvement et la bradykinésie se définie par une lenteur des mouvements. Cela peut s’observer par une diminution des expressions faciales, une voix monotone et basse, ainsi qu’une lenteur dans les mouvements.

 

  • La rigidité :

Elle se définie par une augmentation du tonus musculaire et une raideur au niveau des articulations. Cela peut s’observer, par exemple, par une diminution du balancement des bras à la marche.

 

  • L’instabilité posturale :

Elle s’observe par des troubles d’équilibres et des chutes. Ce symptôme apparait généralement plus tard dans l’évolution de la maladie.

 

Symptômes non moteurs.

 

Il est faux de croire que la maladie comprend seulement des symptômes moteurs. On retrouve plusieurs autres symptômes tels que :

  • Troubles de l’humeur (anxiété, dépression, stress, apathie) ;
  • Troubles du sommeil ;
  • Fatigue ;
  • Difficulté de concentration ;
  • Constipation ;
  • Diminution de l’odorat ;
  • Dysfonction sexuelle ;
  • Troubles compulsifs ;
  • Augmentation de la transpiration ;
  • Augmentation de la fréquence urinaire ;
  • Hypotension orthostatique ;
  • Perturbations sensorielles (engourdissement, douleur, etc.)
  • Etc.

 

La gestion des symptômes

 

Puisque les causes de la maladie entrainent une diminution et production de la dopamine, une approche pharmacologique est souvent privilégiée pour compenser la carence en dopamine. N’hésitez pas à consulter votre médecin pour toute question!

 

L’activité physique et la maladie de Parkinson ; les défis

 

 

 

L’activité physique est recommandée pour assurer une bonne qualité de vie chez une personne vivant avec la maladie.

La présence des symptômes moteurs et non moteurs peut apporter son lot de défis et créer des barrières à la pratique d’activité physiques.

En voici quelques-unes :

 

Le stress, l’anxiété, la dépression :

 

L’annonce du diagnostic ou divers évènements peuvent créer du stress et de l’angoisse. L’anxiété peut aussi être causée par d’autres symptômes moteurs et non moteurs. Il est aussi possible de ressentir de la solitude, de la déprime, etc.

En effet, 40 à 50% des gens atteints de la maladie vont vivre un épisode dépressif au cours de l’évolution de la maladie. Il est fortement recommandé de consulter un médecin en cas de dépression.

 

L’apathie (baisse de motivation, manque d’initiative) :

 

La perte d’intérêt et la démotivation peut contribuer à la sédentarité. 30 à 40% des gens atteints de la maladie en souffrent. Dans ce cas, un encadrement et de la stimulation peut grandement aider!

 

La fatigue et les troubles du sommeil :

 

Les troubles du sommeil et la fatigue sont des symptômes fréquents. L’insomnie et la somnolence peuvent être une barrière pour un mode de vie actif.

 

Les troubles liés à la marche :

 

 

Avec l’évolution de la maladie, le patron de marche va évoluer. Les pas vont devenir plus courts, le balancement des bras à la marche va diminuer et vous pourriez observer ;

 

  • Le phénomène de la festination. À la marche, la personne pourrait faire des petits pas rapides involontairement sans pouvoir s’arrêter.

 

  • Le freezing peut aussi limiter la marche ou l’activité physique. Durant quelques secondes, la personne va « bloquer » et ne pourra plus continuer son activité ou son mouvement. On peut entre autre observer ce phénomène lorsque la personne franchit un cadre de porte, passe d’une pièce à une autre où il y a un recouvrement différent (ex : passer du tapis au plancher).

 

Les troubles de l’équilibre :

 

La perte de réactions posturales peut augmenter le risque de chute et aussi limiter les activités. L’utilisation d’une canne ou d’une marchette pourrait être recommandé ou encore privilégier une activité physique en position assise.

Toutefois, la pratique d’activités physiques sécuritaires dans des conditions favorables et dans un environnement sécuritaire est recommandée car, l’inactivité diminue la condition physique et peut même amplifier certains symptômes. Il faut donc briser ce cercle vicieux!

 

Voici quelques idées d’activités à explorer :

 

 

La marche est un excellent exercice qui travaille tout le corps, qui maintien la force musculaire, qui travaille votre posture, votre patron de marche, votre coordination, ainsi de votre équilibre.

Vous pourriez explorer des activités comme la danse ou la boxe (debout ou sur chaise) qui sont deux disciplines travaillant la coordination des séquences de mouvement.

Le thaï chi et le yoga sont aussi des activités recommandées qui travaillent votre flexibilité, votre coordination, votre équilibre et votre force musculaire.

Vous pourriez aussi être intéressé à avoir un programme d’exercices sécuritaires et adaptés à vos capacités physiques. N’hésitez pas à consulter un de nos professionnels chez Physiothérapie S. Mobile pour bien vous outiller! Services – Physiothérapie SMOBILE (physiotherapiesmobile.com)

 

 

Daphné Masson / T.phys.

 

Sources pertinentes :

Parkinson Québec

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1033307/#:~:text=The%20on%2Doff%20phenomenon%20is,depression%20alternate%20with%20jubilant%20thaws.